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            Je suis moi-même une victime des implants Vitek. Suite à 
              un accident de la circulation, j’ai subi plusieurs opérations 
              sans résultat satisfaisant. 
             
              En juin 1989, un médecin du CHUV à Lausanne en Suisse 
              m’a posé un implant Proplast II / Vitek alors que ces 
              derniers avaient été retirés du marché 
              un an auparavant aux U.S.A. Il s’en est suivi une catastrophe 
              dont je souffre aujourd’hui encore. Deux mois après 
              la pose de cette prothèse, j’ai ressenti d’intenses 
              douleurs au niveau des articulations. Mon ouverture buccale se limitait 
              à 5 millimètres. J’ai dû attendre 1 an 
              avant de trouver, à Genève, un nouveau chirurgien 
              qui prenne en considération mes plaintes et me fasse un CT-Scan. 
              Le résultat du scanner montra une destruction massive de 
              l’articulation due au fait que l’implant Proplast Vitek 
              s’était cassé.  
              Ce chirurgien ne savait pas que faire pour moi et m’a dit 
              que je risquais une perforation de la boîte crânienne. 
             
             
              En désespoir de cause, j’ai été adressée 
              à un chirurgien Zurichois qui a entrepris un nettoyage de 
              l’articulation pour enlever les débris de l’implant. 
              Suite à cela, il m’a fait une greffe autologue de l’articulation 
              avec des côtes. Cette opération m’apporta un 
              répit de 9 ans. 
             
              Dès le début de l’année 2000, j’ai 
              commencé à ressentir des douleurs importantes, beaucoup 
              de fatigue, des troubles de la concentration, des problèmes 
              d’occlusion dentaire importants, une déviation de la 
              mâchoire inférieure, des acouphènes, des vertiges 
              et des malaises.  
              A ce moment, je ne savais pas que tous mes problèmes étaient 
              liés au Téflon que l’on m’avait mis dans 
              l’articulation. J’ai subi alors à nouveau deux 
              opérations (en 2002 et 2003) pour poser des greffes autologues 
              car mes articulations étaient à nouveau détruites. 
              Toutefois, ces interventions ne servirent à rien : mes douleurs 
              augmentaient, mon ouverture buccale diminuait, la déviation 
              de la mâchoire augmentait et mon occlusion dentaire se péjorait. 
             
              J’ai eu d’énormes difficultés à 
              être crue lorsque je décrivais des douleurs temporo-mandibulaires. 
              J’ai été affublée de plusieurs diagnostics 
              à commencer par des troubles psychiques. Les médecins 
              ne pouvaient expliquer pourquoi j’avais tant de douleurs et 
              par conséquent peinaient à me croire. Désespérée, 
              j’ai commencé à faire des recherches sur internet. 
              Après de longues heures de recherche, j’ai découvert 
              à la fin de l’année 2003, toute l’histoire 
              des implants Vitek. J’ai dû changer à plusieurs 
              reprises de médecin pour enfin en trouver un qui reconnaisse 
              les problèmes de réactions inflammatoires à 
              cellules géantes dus au Téflon®. Actuellement 
              en janvier 2005, je suis en attente d’un remplacement de mes 
              2 articulations par des prothèses totales en titane.  
            
            
             
              Voici l’état de mon crâne (reconstitution d’après 
              scanner) en juin 2004. 
              
			  
            Vue de face : importante déviation de la mandibule 
              vers la gauche 
              
			                      
            vue de dessous                                                     vue : de dessus 
              
              
			                      
            Condyle droit                                                     Condyle gauche 
              
            En plus de cela, je dois mener un combat permanent contre mon assurance 
              maladie qui d’entrée refuse la prise en charge des 
              frais des traitements que l’on me propose. Le paiement de 
              chaque intervention ou de prescription de physiothérapie 
              passe par des négociations difficiles et me demande énormément 
              d’énergie. 
            Je tiens toutefois à remercier du fond du cœur mon 
              époux, mes enfants, ma famille, mes amis, les médecins, 
              les physiothérapeutes, l’avocat, l’assistante 
              sociale et toutes les personnes qui me croient et qui m’aident 
              tout au long de mon combat et sans qui je ne serais plus là. 
               
             
             
             
             
               
             
            
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